Gundam Extreme VS

Plate-forme : Playstation 3 (PS3), Arcade
Etat du jeu : Disponible
Date de sortie française : disponible en import
Genre : Action / Combat
Thème : Mécha
Appartient au groupe/série : Gundam
Multijoueur : 1 à 2 joueurs
Online : Oui
Editeur : Bandai
Site officiel : http://www.b.bngi-channel.jp/gdexvs/index.html

Après avoir séduit de nombreux fans sur bornes d’arcade et fort de sa popularité, voici que le nouvel opus débarque sur Playstation 3 !! Une adaptation qui permet aux (pauvres) Européens que nous sommes d’en profiter pour une fois (par le biais de l’import, cela va de soi) ! Pour les non connaisseurs, la série des Gundam Versus propose des joutes de MS et de MA tirés de plusieurs séries de Gundam. Mais que nous propose ce nouvel opus ?

Qui sont les heureux élus ?

 

Qui dit nouvel opus, dit nouveaux MS ! En effet, les MS vedettes sont là avec plusieurs de leurs petits copains tirés des différentes séries Gundam ! Et on en a pour tous les goûts en matière de MS, Gundam à Gundam Unicorn en passant par Gundam Seed et Gundam Wing. Et rajouter à cela, un invité de luxe, Gundam X Crossbone !

Extrêmement classique !

Autant vous le dire, Gundam vs Gundam, c’est de la baston et du bourrinage à travers des arènes délimitées qui sont entre autre des lieux éponymes du mythe Gundam, le tout avec les OSTs originaux en bande sonore. Le générique d’ouverture nous met directement dans l’ambiance. On se tape à coup de lasers, de missiles, de funnels et de coup de sabres laser à travers les différents modes de jeu. Cela peut paraître cliché, mais la diversité et la spécificité propre à chaque MS permet de nuancer l’ensemble.

 

On pourrait comparer cela à un concours, où le but est simplement de montrer que notre MS favori est meilleur que tous les autres. Pas de scénario propre donc, il suffit de sortir victorieux de chacune des missions qui sont souvent inspirées des différents animes. Les missions sont rarement longues mais nombreuses. On a aussi la possibilité de jouer en local avec un ami, mais on se demande encore pourquoi on a un écran scindé verticalement et non horizontalement ? Rageant, depuis des épisodes PS2 similaires, qu’on ait toujours pas le choix … Les principaux modes n’ont pas réellement changé, si ce n’est l’ajout du online. Et ce n’est pas pour nous déplaire.

 

Faire simple

Le premier mode qui s’offre à nous est le classique mode arcade, après avoir choisi son MS, on part défier nos adversaires sur des routes composées de missions.

 

Le jeu nous offre 6 routes de base selon la difficulté (De A à F, A étant la plus facile). Mais on peut bifurquer afin de se compliquer la tâche ou de la simplifier. Ce mode assez costaud sur la durée de vie et sur la difficulté permet également de jouer avec un ami. En fonction de nos performances, on obtient un score et une médaille (de platine à bronze). Le but étant de réduire la barre de vie adverse avant la notre, le tout dans un temps limité. Notez qu’on peut modifier les paramètres de ce mode afin d’augmenter le challenge ou on contraire, de le diminuer (barre de vie plus réduite, jauge de boost au maximum …).

 

Vient ensuite le mode Free Battle :

 

Il ne s’agit ni plus ni moins que du mode Versus. Il permet selon les paramètres que l’on défini, de se lancer dans une bataille entièrement customisée par nos soins (musique, jauge de vie, niveau de boost, …). Un mode qui ne trouve son intérêt qu’en multijoueurs avec un ami afin de le défier ou en solo pour tester les MS. En solo, il n’a que peu d’intérêt même s’il peut servir de terrain d’entrainement.
 Apparaît ensuite, le mode Trial Mission. Un mode exclusivement solo où le joueur parcourt des cartes parsemées de plusieurs missions. Finir toutes les missions clés d’une carte en débloque d’autres. Le nombre et la difficulté des missions dépendent avant tout de la carte. La première série de mission n’est autre qu’un didacticiel, qui nous apprend les bases du combat.

 

Selon nos performances, on reçoit des MP (comprendre « points de customisation ») et une note (allant de C à S). Et si on obtient la meilleur note sur des missions spécifiques, on récolte un emblème qui débloque une compétence. Ce dernier, définissable avant le début d’une mission, nous offre la possibilité de partir avec un avantage comme doubler les points MP acquis en fin de mission, commencer avec une jauge « extrême », etc.

Avec nos MP durement gagnés, on peut alors customiser nos MS (jauge de vie, puissance combat à distance, puissance mêlé, jauge de boost, niveau IA, efficacité jauge extrême). Il va de soit que la customisation est essentielle au vu de la difficulté croissante des missions. Il ne faudra donc pas hésiter à refaire des missions déjà effectuées afin de glaner des MP.

 

Ce mode s’impose donc comme le mode principal du jeu en mode solo. Assez long (bien qu’on pouvait faire mieux tel Gundam vs Gundam Next Plus) et surtout difficile. Tous les MS sont à notre disposition dès le début … Alors qu’un challenge nécessitant le déverrouillage de certains aurait pu s’avérer sympathique. Les missions sont variées : détruire un boss, résister aux assauts ennemis durant un laps de temps défini, détruire la barre de vie adverse, abattre un ennemi particulier … On affronte ici de terribles Mobile Armors en guise de Boss ou mini-Boss, et autant vous prévenir, ils ont une puissance de feu monstrueuse !! Et ils restent redoutables au corps au corps, et sont rarement seuls, il y a souvent des sbires qui protègent leur chef. Mode de jeu très intéressant de la part la diversité des missions et de la gestion de la customisation.

Web Gundam !

 

 

Passons au mode online, il est divisé en deux. Le mode Ranked Match tout d’abord, il s’agit d’un mode online, où nos performances sont classées. On affronte des joueurs du monde entier en combat à 4 contre 4, un allié IA nous est alors octroyé si jamais on n’a pas d’ami sous la main. Effectivement, rien ne vous empêche de créer une équipe avec un de vos amis. Autant vous le dire, le niveau est élevé.

  

L’autre mode est le Player Match. Cette fois-ci, il n’est pas question de match classé mais d’un mode online libre tout simplement où on peut paramétrer les combats selon nos choix (niveau du MS, durée de combat) en créant une room. On affronte alors l’IA en attendant que l’on trouve un adversaire.

 

Ou alors intégrer déjà une room et affronter les différentes équipes s’y trouvant. Il s’agit d’une alternative au mode Ranked Match qui permet de s’entraîner avant d’affronter le classement. Attention, toutes les joutes effectuées sont automatiquement enregistrées dans le briefing room ! On peut alors les visionner par la suite. Intéressant, il nous permet pendant le visionnage de changer la caméra et de nous mettre à la place de n’importe quel joueur pendant le match. Voilà un atout pour voir comment l’ennemi nous appréhende.

On ne change pas un Gundam qui gagne

Une fois ce tour d’horizon fini, passons à la jouabilité pour ceux qui connaissent peu. Notre MS dispose d’une manière générale de plusieurs attaques à distance (fusils, missiles, bazooka, double canon lasers …) et d’une ou plusieurs attaques au corps à corps. Bien sûr, cela dépend surtout du MS, certains sont spécialisés dans le corps à corps (attaque à distance limité), certains dans le combat à distance (combat rapproché limité) et d’autres sont polyvalents. Il y a pour tous les goûts, et chaque MS se distingue par sa panoplie de mouvements, très large. On peut regretter la perte de l’attaque support qu’on retrouvé sur Next Plus. Cela permettait d’avoir un atout lors de certaines batailles. Après une heure de jeu, on s’adapte alors très bien au système de jeu. L’ attaque spéciale est toujours présente, mais change juste de nom (Extreme, of course!).

 

Une fois la jauge remplie d’une part du aux attaques reçues (elle se remplie dans ce cas plus vite) ou aux attaques émises, on peut alors l’utiliser, pour passez notre MS en transe. On voit alors nos capacités décuplées pendant un lap de temps et on en profite afin d’en mettre plein la vue aux adversaires. Les MS se différencient généralement par son « cost » (coût), allant de 1000 à 3000. Il caractérise les stats de base de notre MS, un MS côté à 3000 part donc potentiellement favori face à un adversaire côté à 2000. Mais n’oublions pas que ce n’est pas le MS, c’est le pilote qui fait la différence … ou pas ! Mais prendre un MS surcoté à ses risques, en effet, vous consommez plus de points sur votre jauge de vie. Ce qui signifie que vous n’aurez parfois pas le droit à l’erreur. A vous de faire, le bon choix !!

Plus beau et joli mais c’est tout ?

Graphiquement parlant, les capacités de la PS3 rendent la modélisation des MS très jolie. Il en va de même pour les décors même s’ils ne sont pas tous égaux. Et o joie ! Les bâtiments ne s’enfoncent plus au sol après destruction (comme dans les versions antérieures), mais explosent. Bon ce n’est pas du grand art, mais c’est déjà un changement. On a aussi des petits rochers en guise de protection en lieu et place des bâtiments qui s’ajoutent sur certaines maps. Les vaisseaux sont un peu moins soignés au niveau de la réalisation, même s’il faut reconnaître qu’ils n’apparaissent pas souvent. La résolution des ennemis permet également d’en avoir plus à l’écran sans réel ralentissement. On peut dorénavant se retrouver à 2 contre 6 voir plus ! Mais on a toujours le même défaut, le ciblage. On ne verrouille qu’une cible, et lors du changement de cible c’est toujours la même chose, on nous refile souvent le MS qui est le plus loin de nous alors qu’on aimerait avoir le plus près ou encore celui qui s’acharne sur nous à l’instant.

 

Et cela devient frustrant à force, surtout qu’on l’ennemi est en nombre. On finit donc souvent très mal au point, et il faut reconnaître, c’est dur de s’adapter, surtout que le jeu est difficile. Même si on peut régler la difficulté sur certains modes, les autres modes ne le permettent pas. Les ennemis sont redoutables, nous alignent très bien, et font des combinaisons ravageuses dignes d’un combo ! La difficulté réside aussi dans la limite de la jauge de boost. En effet, le boost nous permet de dasher, c’est-à-dire aussi bien esquiver, qu’annuler une attaque que notre adversaire a anticipé. Mais elle consomme beaucoup sur la jauge.

 

Et il faut faire une pause (ou se retrouver violemment au sol), afin de récupérer notre jauge, si l’adversaire nous laisse un petit moment de répis évidemment. Si par malheur notre jauge se vide, on se retrouver paralysé et à la merci de nos assaillants, et cela se révèle souvent fatal. Crise de nerf en perspective, surtout que le gameplay nous rend dépendant du boost. C’est du déjà vu, on a le même problème avec les autres versions, même si cela est moins gênant pour les épisodes ou le dash n’existait pas. Certes, il faut de la patience, et surtout de l’entraînement et de l’habilité. Pas facile d’être un pilote de MS, surtout que ce volet est sans doute le plus difficile, il ne porte pas le nom d’Extrême pour rien !

 

Concernant l’ambiance sonore, les musiques sont efficaces. Ce sont en fait les différents OST tirés des séries Gundam. On peut désactiver via le menu briefing room ceux qu’on ne peut supporter. Au niveau du moteur, le jeu va vite. Même si, on ressent une baisse de régime par rapport à l’épisode Next sur PSP. Les amateurs du précédent volet le remarqueront assez aisément, et cela paraîtra même un peu déroutant au début. Que cela tienne, on s’habitue. Et suivant les MS, on ressent leur souplesse (le ZZ Gundam est lourdement armé donc très lent, au contraire du Hyaku Shiki qui est très agile). La mode du moment des nouveaux jeu PS3 n’échappe pas à ce volet. On a droit aux DLC. Au nombre de 6 (dont un gratuit), il vous coûtera presque le tiers du prix pour vous les procurer (sans compter les pertes au change). A vous de voir si cela vaut vraiment le coup, même s’ils sont intéressants (Freedom Gundam, The O …).


  • Graphismes : 17/20 Très bien dans l’ensemble, les MS sont bien modélisés, de même que les attaques. Les décors le sont également, et certains éléments sont mobiles. On exploite bien les capacités de la PS3.
  • Jouabilité : 17/20 : Un peu complexe au début, mais après quelques heure de jeu, c’est une formalité. Cependant, le système est plus lent que la version précédente sur PSP.
  • Difficulté : 16/20 : Ardue, voir parfois très ardue. L’IA réagit bien, et nous met à rude épreuve. Et si on ajoute à cela les problèmes de ciblage, on peut s’arracher les cheveux. Mais à cœur vaillant rien d’impossible.
  • Durée de vie : 16/20 : Un mode solo complet, des modes multijoueurs, et deux modes onlines. On a de quoi faire, surtout pour les perfectionnistes.
  • Musique : 17/20 Les voix des personnages et les OST rendent très bien. Et on peut choisir ceux qu’on souhaite en fonction de notre MS.
  • Note Globale : 17/20

Gundam Extreme Versus vaut-il le détour ? La réponse est oui, surtout si on est fan de Gundam. Certes, il y a peu d’évolution contrairement à Gundam vs Gundam Next Plus sur PSP, mais il a le mérite d’être le seul jeu de ce genre sur PS3. Le challenge est toujours de taille, un mode solo bien construit et un mode online pour tester nos performances. Le tout, très bien réalisé et avec un fond sonore très agréable. La difficulté du jeu peut dérouter surtout si on connaît pas le genre. Mais à cœur vaillant rien d’impossible, non ?

Les plus :

  • La customisation des BGM
  • Le online
  • Les graphismes
  • Présence des séries mineures
  • Du Gundam sur PS3

Les moins :

  • Difficile
  • Peu d’innovations
  • Les DLC
  • L’écran verticale en multijoueurs

Test écrit par Jerid.